dimanche 15 février 2009

Sea, children and sun

Je viens de passer une semaine aux confins du Pérou, à quelques brasses de l’Equateur, dans un des paradis des surfeurs, un spot mondialement connu dont les ondes ont le privilège, les jours de chance, de proposer un tube infini qui se déroule sur 3 kilomètres de long. Comme nous étions dans une maison avec plein d’amis plein d’enfants, ces-derniers avaient la fâcheuse tendance à vivre avec un rythme totalement inversé par rapport à celui des adultes. Ainsi, il m’est arrivé de méditer face à la mer aux alentours de 7 heures du matin, après quelques heures de sommeil, tout en surveillant d’une oreille distraite le démantèlement de la cuisine par nos progénitures, bien décidées à entamer la journée par un copieux déjeuner dont les vapeurs alcooliques de la veille me tenaient prudemment éloigné.
Pour lutter contre le sommeil et la tête lourde je me concentrais alors sur les surfeurs. Leur grâce est sidérante, ils planent sur l’eau avec aisance, devinent l’onde naissante et la chevauchent, la suivent au fur et à mesure qu’elle se forme pour prendre in extremis un envol sinueux et plein de dédain, derrière eux la vague s’écrase dans un fracas bouillonnant. Un spectacle dont on ne se lasse pas. Mais cela n’est pas donné à tout le monde et demande de bien grandes qualités d’équilibre et de puissance athlétique, toutes choses que je ne possède plus ou n’ai même jamais possédé. Pour avoir fait plusieurs tentatives de bodyboard, planche sur laquelle on glisse sur le ventre sans même se mettre debout, je peux vous garantir que ce sport ne fait pas bon ménage avec le mal de dos. Ze King ne m’a pas l’air très doué non plus, il a eu droit à quelques points de suture pour avoir surfé maladroitement sur une table en verre qui n’a pas aimé son coup de rein.
Les rois c'est donc eux, les vagues leur appartiennent, ils ne sont pourtant ni blonds, ni souriants ni insouciants, encore moins hawaïens, aucune fille superbe ne les attend sur la plage en sirotant une bière et en tortillant son bikini- de ceux-là je n’en ai pas vu un seul, mais des pélicans plein.

1 commentaire:

The Major a dit…

Si je peux me permettre, c'est quand même la belle vie...