mercredi 15 juillet 2009

Despedida

Soirée d'adieux. En ce moment elles se succèdent à un rythme effrené, semaine après semaine on regarde partir nos meilleurs amis, leurs avions disparaissent dans la brume de Lima et nous restons longtemps à regarder le ciel et à contempler la désertification sociale qui prend une ampleur inquiétante autour de nous. D'autres arriveront, sont déjà là, de nouvelles connaissances, des histoires différentes, des numéros de téléphone encore.

Un an seulement et nous sommes des vieux de la vieille ici, on nous appelle pour des tuyaux sur un mécanicien ou un conseil sur des hôtels à Cusco. Ce qu'on faisait nous-mêmes il y a seulement quelques mois. Puis d'un coup on se retrouve de l'autre côté de la barrière, chez ceux qui savent. On se rend compte avec La Reine qu'au fil des déménagements on a mis en place un protocole d'installation de plus en plus complet et de plus en plus rapide. Il nous suffit de quelques mois pour maîtriser une base de données essentielle à la survie d'une famille en contexte hostile (médecins, garage, banque, technicien pour la machine à laver...). Tout un précieux bagage qui disparaît à la transhumance successive et qu'il faut patiemment reconstruire. Ce qui attend nos amis dans leurs prochaines destinations et finira fatalement par nous arriver. Personne ne se plaint, au contraire je crois même qu'au fond, tous ceux qui ont choisi cette vie-là carburent à ça, à l'ivresse du changement.

Alors on est content pour eux, voire même un peu jaloux, comme des enfants qui assistent à l'anniversaire de leur meilleur copain. La vie les emporte vers Genève, Grenoble ou Sarajevo, des destinations exotiques après plusieurs années d'errance au quatre coins du monde. La vie les emporte, et avec eux l'intimité de nos relations. A moins d'un hasard improbable, nous ne vivrons sans doute jamais plus à proximité, les enfants grandiront et un jour on leur racontera des souvenirs dont nous serons les seuls à nous rappeler. Ici on dit: "c'est la vie!".

samedi 11 juillet 2009

Mil seiscientos veinte y dos

Mille six cent vingt-deux. C'est la place occupée par Principessa dans les statistiques sur la diffusion de la grippe A H1N1 au Pérou.
Et dire que quand on est papa, on rêve toujours que ses enfants soient les premiers.

samedi 4 juillet 2009

Doce


Douze. Prononcer "daussé", entre douces et passées, comme les années avec La Reine.